samedi 29 septembre 2012

Une révolution culturelle pour instaurer l'Individu

A quand la révolution culturelle? Son heure a pourtant sonné, je ne cesse de voir la nécessité et l'urgence d'une telle révolution. Elle permettra de restaurer ou de bâtir, parce que finalement cela n'a jamais existé dans un notre pays, la notion d'Individu. Notre pays est essentiellement opposé à toute idée d'individualisme, pour beaucoup l'individualisme est en opposition aux intérêts du groupe. Alors que l'individualisme prône les intérêts des individus et donc se repose essentiellement sur des besoins réels et non pas sur les intérêts d'une seule personne ou des besoins égocentriques. L'individualisme met l'accent sur les individus, un groupe est un ensemble d'individus et il ne doit pas être confondu avec l'existence d'une seule personne ou d'une entité égoïste. Il refute aussi toute pensée qui cherche l'intérêt du groupe en regardant une conception du groupe ou un mythe du groupe ainsi il est une conception de la société qui prône le réalisme et non pas l'idéalisme ou l'utopisme. Des pensées reposant sur le mythe du groupe sont largement répandues dans notre Tunisie: ainsi les islamistes prônent une société gouvernée par des hommes de religions et dans l'unité serait le monde musulman. Les panarabistes prônent le monde arabe comme unité du groupe, d'autres encore prônent le Maghreb comme unité. Ces conceptions empoisonnent l'individu car elle l'engage dans un processus de construction d'un groupe ou de satisfaire des intérêts imaginés et elles ne lui permettent pas d'abord d'exprimer ses besoins, ses droits ou ses aspirations propres. Ainsi même si nous sommes sur le chemin de l'instauration d'une démocratie, notre morale reste archaïque car elle repose sur une définition du bien et du mal orientée vers l'utopie du groupe et non pas vers l'intérêt de l'individu. Elle proviendrait d'une conception sociétale qui s'imagine encore dans un village alors que nous sommes à l'âge des villes. Le forgeron, le menuisier, l'épicier, le médecin et le cheikh n'ont pas encore été destitué par des forgerons, des menuisiers, des épiciers, etc. Nous n'avons pas encore franchi ce cap où l'individu a le droit de choisir où différentes couleurs sont possibles.  Bien sûr, on dira toujours que finalement personne ne vous empêche de choisir autre chose mais ce que l'on oublie c'est qu'une morale criminelle rôde toujours pour assassiner l'Individu. Il s'agit de ces propos décourageants qui se font plaisir à chaque fois d'émerger pour empêcher l'Individu de se réaliser à travers ses rêves ou ses idées propres, cette atmosphère qu'on décrit de décourageante est une application immédiate des définitions du bien et du mal, c'est une morale définitivement criminelle. Qui de nous un jours n'a pas subi des jugements de valeur sur des choix personnels? Il s'agit d'une culture stagnante qui est mis en place et qu'il faut éradiquer, et sans tarder, sa criminalité, l'Individu doit être restauré comme repère fondamentale à la société, sa différence est légitime et ne doit en aucune manière être jugé, le groupe doit être construis autour des personnes et non pas l'inverse. Cela permettrait d'avoir une société d'individus et non pas une société de personnes. Je rêve de voir une révolution culturelle dans mon pays qui s'articulerait autour d'une telle quête, une révolution culturelle où chaque individu s'exprime et expose sa différence afin qu'un jour nous comprenons le sens véritable du mot opinion.  

jeudi 27 septembre 2012

Le viol, le procès et l'absurde.



Le Zoo tunisien devrait se débarrasser de son surplus de macaques, cette population n'étant pas régulée part complètement en vrille.  C'est pourquoi il faudrait réduire drastiquement cette population afin de couper cours à leurs excès devenus quotidien. En effet, une tunisienne et son compagnon partis en Safari aux alentours de Gammarth ont croisé 3 de ces malappris. Après les avoir accusé d'atteinte à la pudeur, un de ces 3 chaînons manquants a fait diversion en emmenant le compagnon de la demoiselle un peu plus loin pendant que les 2 autres flics violaient la dignité humaine, un crime odieux et s'apparentant aux meurtres commis par des agents d'un État bananier. Les faits étant ce qu'ils sont, la jeune fille et son compagnon porte plainte et aujourd'hui on en parle. Pour trancher, la justice si soucieuse des faits  et de leur authenticité a décidé de suivre la séquentialité hypothétique des évènements. D'abord on établi s'il y a eu atteinte à la pudeur, si la dame et son compagnon se sont adonnés aux plaisirs de cette vie en public. Puis, d'établir s'il y a eu viol ou pas.  J'aimerai d'abord comprendre comment cette justice raisonne, comment peut-on tenir compte d'une accusation d'atteinte à la pudeur de la part de flics accusés de viol. Comment cette justice myope peut   faire confiance à leur crédibilité. J'attends l'issu de ce procès et de voir 3 flics derrières les barreaux pour viol et complicité et un couple en détention pour atteinte à la pudeur. A ce moment là je me poserai la question "Comment peut-on croire un témoignage émanent de flics accusés de viol?!", dans ce cas précis je me poserai la question "Que fait ce couple en prison?" et "Qui l'a accusé?... les même flics violeurs!". Face à un tel effondrement de toute relation de cause à effet. Le procès de ce couple est kafkaïen, car on s'y retrouve avec l'éternelle question "Quel est son crime?".  

lundi 17 septembre 2012

Diagnostique d'un Etat végétatif

Aujourd'hui et après une année le verdict est tombé. Les médecins sont clairs et certains:
- Médecins: "Monsieur, vous êtes dans un Etat végétatif".
- Je marque un silence, la nouvelle ne m'a pas trop étonné, il faut dire que je m'y attendais et je n'avais pas besoin de rapport d'experts pour en avoir conscience, cependant je ne trouve pas mes mots car je ne trouve pas quelle position prendre devant eux et là je sors mes premiers mots en bégayant : "Je... euh... merci!..." et là merde! je me rends compte que ce n'est pas du tout l'endroit ni le moment de dire merci et d'un coup je me reprends:
(J)   - "Comment ça?! moi dans un Etat végétatif?! Qu'est ce qui vous fait dire ça?"
(M) - "Oui c'est belle et bien vous, cela a commencé avec l'Etat de la victime permanente, où vous n'arrêtiez pas de raconter autour de vous que l'on vous a dénigré, torturé et exilé."
(J)   - "Non mais je rêve! vous me traitez de menteur?!"
(M) - "Calmez vous monsieur, il s'agit d'un Etat de faits."
(J)   - "Que je me calme?!... Allez y, dites moi vite le reste que l'on finisse, vite!"
(M) - "Ainsi depuis le mois d'octobre 2011, vous étiez dans cet Etat. Puis, lassés de vos semblant d'unique victime, vos opposants ont baissé leur vigilance et les profiteurs se sont alliés à vous malgré les différences fondamentales qui vous séparent."
(J)   - "Je n'ai forcé la main à personne et arrêtez de me traiter de menteur! Je vous rappelle que vous êtes des médecins et non pas des juges!"
(M) - "Nous sommes certainement pas des juges mais là, on vous le rappelle encore une fois, il s'agit d'un Etat de faits, cela ne va pas durer longtemps, laissez nous finir.... Ainsi, vous vous êtes offert la belle en profitant de cette nouvelle donne et de ce statut de victime, vous avez profité pour redorer votre blason et là avec cette position de force vous avez sombré dans la mégalomanie très rapidement en traitant tout ceux qui voulaient vous aider, réellement, de groupuscules infinitésimaux. Très vite votre narcissisme est devenu votre objectif. Vous ne vouliez plus résoudre vos réels problèmes, ce que vous partager avec tous les autres. Vous avez profité de votre position pour imposer votre vision sur les autres et dés qu'ils vous tendaient la main vous la rejetiez en les traitant de groupuscules comploteurs."
(J)   - "Que voulez vous dire?! où voulez vous en venir?!"
(M) - "A vous présenter un Etat des faits de l'échec que vous vivez et que vous faites vivre à tous. Nous vous résumons, que jusqu'à présent vous êtes passé de la victime à l'égocentrique. Puis, votre narcissisme croissant a fini par faire surgir vos vices et peurs. En les caressant et faisant leurs éloges vos vices ont adopté la violence comme dialogue. Désormais, ils commencent à vous échapper et la situation est devenue incontrôlable.  A côté vos problèmes réels ne cessent de se tasser en bloquant toute issue. Et puis vos problèmes ont fini par prendre vie et à agir pour vous rappeler qu'ils sont là. Vos problèmes économiques ont fini par prendre le dessus. Ainsi 50 de vos concitoyens fuyant l'emprise de votre Etat sur leurs rêves ont coulé en mer. Il faut dire qu'ils n'ont jamais cessé de le faire et votre Etat ne s'est jamais préoccupé de résoudre la situation. Il faut dire qu'il a perdu le peu de bon sens qu'il lui restait. Ainsi, ses vices ont attaqué une ambassade à cause d'un misérable film. Votre Etat n'a rien pu faire ni voir venir car épuisé et refusant de prendre ses responsabilités a décidé de ne plus agir. Agonisant et dévorer par ses peurs, il a craché 4 balles pour assassiner encore une fois 4 de ces concitoyens. Peut être vous pensez que 4 et 50 font 54 et que cela revient à 50 finalement et qu'un de plus ou de moins cela revient au même. Ce raisonnement nous laisse croire que votre Etat est agonisant et s'invente désormais des réflexions pour fuir encore la responsabilité. Tout cela monsieur nous laisse croire que vous êtes dans un Etat végétatif. "
(J)   - "L'heure est grave! que peut on faire?"
(M) - "L'inciter à prendre la dernière de ses responsabilités, se retirer pour préserver une dernière crédibilité nécessaire à un éventuel rétablissement."

dimanche 16 septembre 2012

Le farniente gouvernemental

Enfin on peut dire qu'on a une nouvelle industrie qui se met en place autre que le tourisme. Le gouvernement a trouvé la solution. D'une pierre deux coups, réduire le chômage et faire croître le business nécrologiques. Avec 50 citoyens morts en mer et 4 à l'Aouina, cela fait 54 annonces de far9 et dfina avec photo d'identité, les tarifs sont généralement de l'ordre de 50 dinars/l'annonce. En supposant qu'il n'y a pas de tarif de gros, cela fait en tout 2700 dinars de nouveau revenu à nos chers journaux. Enfin, on peu dire que la campagne #Ekbes a eu de l'effet sur le gouvernement et il s'est bougé le cul à rien faire. En plus, ce stratagème politique ne coûte rien, il suffit de ne rien faire et de laisser les citoyens prendre la mer ou au plus quelques balles perdus, ce qui est finalement deux fois rien, dans une manifestation qui était d'une manière ou d'une autre destinée à dégénérer.  Après tout, le gouvernement de Jebali est expérimenté au rien. Il n'a rien pu faire pour rapatrier des moins que rien. Zaba et sa famille sont encore aux galops. La dignité vaut encore trois fois rien et le chômage vaut bien quelques chose. Ainsi le gouvernement s'est engagé dans un plan de farniente pour baisser le nombre de chômeurs à rien, cela ne coûte rien dans un pays ou le mot responsabilité vaut 3 fois rien.